L’amygdale serait-elle la réponse au syndrome post traumatique ?

L’amygdale serait-elle la réponse à l’ESPT ?

  • APA
  • 22 juil 2014

 

Selon une nouvelle étude américaine publiée dans « Depression and Anxiety », l’amygdale du cerveau joue un rôle clé dans le développement des troubles liés à l’état de stress post-traumatique (ESPT). Des études antérieures avaient déjà démontré que l’amygdale réagit aux stimuli émotionnels négatifs chez les personnes atteintes d’ESPT. Les chercheurs de l’Université de Washington, de l’Hôpital pédiatrique de Boston, de l’École de médecine de Harvard et de l’Université de Boston viennent de découvrir que ce phénomène n’est pas la conséquence de l’incident traumatique, mais qu’il le précède.

Dans l’optique de cette étude, l’équipe de chercheurs avait déjà réalisé des scintigraphies du cerveau en pratiquant une IRM fonctionnelle sur des adolescents de Boston en 2012 pour étudier les traumatismes subis durant l’enfance. Il s’était agi d’évaluer chez ces adolescents la réaction de leur amygdale aux stimuli émotionnels après avoir vu des images neutres et des images négatives.

Un mois après l’attaque, les chercheurs ont envoyé des questionnaires en ligne aux adolescents afin de recueillir leurs expériences par rapport au marathon, à leur exposition aux médias et à des symptômes spécifiques d’ESPT. Ils ont découvert une corrélation significative entre l’activation de l’amygdale à la vue d’images négatives et le développement ou non des symptômes d’ESPT chez ces adolescents après le bombardement. « Plus leur amygdale réagissait aux images négatives, plus probable était leur prédisposition aux symptômes d’ESPT après les attaques terroristes », a déclaré la première auteure, Katie McLaughlin, de l’Université de Washington.

« Plus nous comprenons les systèmes neurobiologiques sous-jacents, qui sont à l’origine des réactions aux événements traumatiques, mieux nous appréhendons la vulnérabilité accrue d’une personne à ces événements », a insisté McLaughlin. « Cela pourrait nous aider à développer des interventions précoces pour aider les personnes prédisposées à l’ESPT. »

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